L’expiation substitutive ou la mort de Dieu

L’Ecriture présente la mort de l’homme comme indissociable de son aliénation d’avec Dieu. A la fois élément central et archétypique de la condition humaine et juste salaire des péchés individuels, elle possède une dimension physique et spirituelle, et renvoie au-delà de l’existence présente à un jugement à venir, et à l’impossibilité pour l’homme de trouver son salut en lui-même. Mais le châtiment du péché peut être détourné du pécheur par le principe du sacrifice de propitiation, déjà mentionné dans l’Ancien testament. C’est selon ce principe que la mort de Jésus-Christ lui-même a été voulue depuis toujours comme un sacrifice de substitution au châtiment de l’homme pécheur, et sur le fondement de laquelle est rendue possible la rédemption de tout homme.

1.L’universalité du péché et le problème de la condamnation éternelle

1.1.La mort comme conséquence universelle du péché originel

La tradition chrétienne a cherché de multiples manières à « articuler » le récit de la chute de l’homme et les conséquences du « péché originel » à la doctrine de « l’aliénation » de l’homme, dans une conception théologique de la condition humaine. En effet, le jugement prononcé par Dieu sur la désobéissance d’Adam et Eve en Eden (Genèse 3,16-24), est d’abord adressé aux premiers parents de la race humaine. La suite du texte montre cependant comment les conséquences du péché originel, et notamment le contenu du jugement prononcé en Genèse 3, se sont étendues à tous les hommes. La conséquence principale, et archétypique, de ce jugement, est la mortalité de l’homme : une mortalité d’abord spirituelle, qui accomplit par l’exclusion de l’accès à l’arbre de vie (Genèse 3,22-24) la menace proférée d’avance par Dieu dans son commandement, laquelle devait garder Adam de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2,16-17). Adam et Eve n’ont en effet pas expiré le jour où ils en ont mangé (bien que l’expression, utilisée aussi en Ge 2,4, puisse revêtir un sens plus général, « lorsque »), mais cette séparation spirituelle de la communion initiale avec le Créateur les a transportés dans une situation où leur mortalité naturelle les destinait à retourner à la terre, privés du don de la vie éternelle. Ainsi voyons-nous que leurs premiers descendants meurent les uns après les autres, bien qu’ayant vécu une très longue vie (Genèse 5).

1.2.La mort comme châtiment universel de la culpabilité individuelle

La mort, spirituelle et physique, de l’homme, n’est qu’une des conséquences de son aliénation. La maladie, la souffrance, la précarité l’ont atteint et environné, elles ont conditionné son existence, tandis que la désintégration de sa personnalité et le détournement de la connaissance naturelle de Dieu ont conduit à la prolifération des péchés qui découlent d’une mentalité dévoyée, et constituent des maux qui se sont répandus sur la terre comme d’une « fontaine empoisonnée » (Calvin), depuis le péché originel. Nous participons ainsi au mal de deux manières: nous subissons le mal, celui qui nous atteint à partir du monde physique ou de la part des hommes, mais nous pratiquons aussi le mal, ce qui fait de nous des êtres pécheurs. Pour autant, si le péché originel est la fontaine de tous les maux, l’épître aux Romains rapporte plutôt cet état de fait d’abord à la culpabilité individuelle des hommes, qui ayant connu Dieu, ne l’ont pas glorifié comme tel (voir Justice et justification :: la religion naturelle universelle) : il ne peut y avoir de culpabilité « héritée » de manière biologique, comme l’a justement critiqué Paul Ricoeur à propos de la doctrine augustinienne (voir P. Ricoeur, Le Conflit des Interprétations). Ainsi, lorsque l’apôtre Paul rattache le destin commun de l’humanité à la faute originelle de son seul père Adam en Romains 5,12-21, pour l’associer universellement à la rédemption qui est en Jésus-Christ, ce n’est pas sans rappeler que si « la mort s’est étendue d’Adam à tous les hommes » – par une mortalité naturelle, comme nous l’avons souligné dans la section précédente – ceci relève aussi d’une justice immanente puisque tous ont péché (Romains 5,12). En effet, lorsque l’apôtre développe ensuite sa doctrine de la « justification » gratuite, il répète d’une autre manière que « le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains, Chapitre 6, verset 23).

1.3.Le jugement à venir

Ainsi, l’humanité toute entière, issue d’Adam et condamnée par le jugement prononcé par Dieu en Eden à vivre dans l’aliénation et la mortalité, est considérée par l’apôtre comme responsable, chacun individuellement, de sa destinée spirituelle et donc éternelle, et il se pose donc à chaque homme le problème de devoir affronter sa culpabilité personnelle devant Dieu, inéluctable, même s’il n’a pas commis de péché « semblable à celui d’Adam » (Romains 5,14), c’est-à-dire la transgression de la volonté divine révélée sous la forme d’un commandement explicite. Si en principe, les hommes participent donc tous justement à la mortalité en ce qu’ils participent tous à la culpabilité, il ne s’agit pas seulement de la mort physique, mais de la mort « spirituelle », aliénation et séparation d’avec Dieu, évoquée déjà au sujet d’Adam et Eve, et manifestée principalement dans l’ignorance de Dieu dans l’épître aux Romains (voir Justification et justice, op. cit.). Mais l’apôtre le dit autrement et explicitement dans l’épître aux Ephésiens :

Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres.

Epître aux Ephésiens, Chapitre 2, versets 1-3

La mort est ici avant tout spirituelle, puisque ceux qui sont passés par la renaissance en Jésus-Christ y avaient part, mais ont été « rendus à la vie » :

Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ […]

Epître aux Ephésiens, Chapitre 2, versets 4 à 6

Or, cet état de mort est celui où prolifère le péché, la transgression de la volonté divine, sous l’influence de la « chair » et des « pensées », c’est-à-dire d’une mentalité et d’une vie dépourvues de la connaissance de Dieu. Les hommes, suivant ainsi l’influence corruptrice et destructrice de cette mort, sont « par nature » destinés à la colère (v.3). Or, cette colère sera manifestée au jugement de Dieu, nous en avons touché à propos de la justice et de la justification (Romains 2,5-8 (5-12)).

La somme de ce que nous avons dit, c’est donc que si les maux de la terre s’y sont répandus suite au péché originel du seul Adam, les hommes participent chacun à la mort spirituelle et à l’aliénation, et que leur culpabilité les place devant la problématique d’un jugement inéluctable à venir. Ce qu’annonce l’Evangile, ce n’est rien moins que la délivrance gratuite de ce jugement, à travers l’oeuvre de Jésus-Christ, principalement de son œuvre expiatoire, qu’il faut maintenant expliquer.

2.L’expiation substitutive et la solution de rédemption universelle

2.1.L’expiation ou « propitiation » dans l’Ancien testament

Après sa délivrance du joug de l’esclavage dans l’Egypte ancienne, le peuple d’Israël, conduit dans le désert par son libérateur Moïse, est progressivement constitué comme une « nation ». Si les nations des anciens temps étaient souvent fondées sur un code religieux et un code civil étroitement associés, l’Israël ancien prétendait recevoir ses « codes » de la bouche même de Dieu, par l’intermédiaire de Moïse, son prophète. Ainsi celui-ci reçoit-il la première fois sur le mont Sinaï des commandements spirituels et moraux, mais aussi des instructions religieuses et civiles, reprises et augmentées lorsque la loi est donnée « une seconde fois » (Deutéronome). Parmi ces instructions religieuses, sont donnés une multitude de préceptes mentionnant et encadrant des sacrifices et des offrandes obligatoires, qui doivent être réalisés selon des rites spécifiques ayant trait au culte du Dieu d’Israël. En particulier, on y trouve la formulation d’exigences pour des sacrifices propitiatoires. Ces sacrifices étaient fondés sur le principe d’offrir une victime, dite « propitiatoire », c’est-à-dire destinée à rendre Dieu propice à l’homme pécheur. Le principe en était que ce dernier contractait une dette morale envers Dieu, qu’il devrait payer de sa vie même, mais que le sacrifice d’une victime innocente du péché commis, en l’occurrence un animal, pouvait être agréé comme substitution au châtiment qui demeurait inéluctable. Le principe même de cette propitiation, ou expiation, substitutive, est déjà énoncé dans le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible judaïque, attribués par la tradition à Moïse) :

Si un homme de la maison d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux mange du sang d’une espèce quelconque, je tournerai ma face contre celui qui mange le sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple. Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation.

Lévitique, Chapitre 17, versets 10-11

Le principe de la vie (ou « âme ») de la victime offerte est dans son sang, et c’est donc en versant ce sang que le sacrificateur (le prêtre institué) fait pour le pécheur l’expiation. Ceci ne signifie pas que le péché ne doit pas être objet d’un châtiment temporel ou d’une réparation – dont de nombreux exemples sont donnés – mais qu’au-delà des conséquences, ici surtout sociales, du péché, l’homme pécheur contracte envers Dieu une dette spirituelle, que seul un châtiment spirituel est en mesure de régler. Ce châtiment, comme nous l’avons souligné dans la première partie, est la conséquence du péché comme fruit d’une « mort spirituelle », et renvoie à un jugement et une condamnation à venir. Une solution est donnée en principe par Dieu lui-même dans le système théocratique de l’Israël ancien, mais cette solution est imparfaite, en ce que la répétition des péchés rendait nécessaire la multiplication infinie des sacrifices, qui ne pouvaient jamais apporter à l’israélite pieux la rédemption éternelle dont il avait besoin. Par ailleurs, cette pratique n’étant pas accessible à tous les « païens » ou à toutes les « nations », elle ne pouvait accomplir la promesse de Dieu faite à Abraham de « bénir en lui toutes les familles de la terre » (voir par exemple Genèse 12,1-3). Ce principe pointe plutôt vers une solution universelle donnée par Dieu lui-même à la condamnation universelle de l’humanité, et qui est réalisée à travers la mort de Jésus-Christ.

2.2.L’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde

L’idée de la nature sacrificielle de la mort du Christ est omniprésente dans le Nouveau testament. Reprenant le vocabulaire de l’Ancien testament, et du système sacrificiel mosaïque décrit succinctement à la section précédente, Jean le Baptiste, le cousin de Jésus et prophète préparant la venue du Christ, fait à son sujet le commentaire suivant, en présence sans doute de ses propres disciples : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 29). La familiarité de ses auditeurs juifs avec le système religieux de l’Israël ancien en faisait une référence transparente à l’agneau offert en sacrifice pour le péché, et dont le premier exemple apparaît lord de l’institution de la Pâque, à l’occasion de la sortie d’Egypte (Exode 12,1-11). Mais c’est l’agneau de Dieu qu’est Jésus-Christ, autrement dit l’agneau que Dieu lui-même s’est choisi. Il est manifeste que l’intention de Jean soit ici de parler de l’expiation des péchés, en ce qu’il dit que Jésus « ôte le péché du monde » : il présente ainsi le Christ comme un Agneau propitiatoire choisi par Dieu, non par pour un péché ou des péchés en particulier, mais pour « le péché », comme réalité générique et universelle. Cette interprétation des paroles du Baptiste trouve de nombreux échos d’abord dans le même évangile. Le Christ, se présentant comme le « bon berger », reprend par exemple lui-même à son propre compte sa mort prochaine, comme relevant de sa propre et libre intention :

Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne le m’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.

Évangile selon Jean, Chapitre 10, versets 17-18

Il ne s’identifie pas lui-même ici comme victime propitiatoire, mais au sujet de cette mort prochaine, l’évangéliste Jean (l’auteur de cet évangile), rapporte les paroles de Caïphe, souverain sacrificateur (grand prêtre), qui prophétise malgré lui à propos de la mort du Christ dans l’épisode rapporté au chapitre 11 :

L’un deux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ; vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.

Évangile selon Jean, Chapitre 11, versets 49-52

Ainsi, dans la providence divine la mort du Christ est prophétisée avec exactitude par le grand prêtre d’Israël, comme un moyen de salut pour la nation juive, et, ajoute l’apôtre, pour tous les « enfants de Dieu » dispersés.

2.3.La mort du Christ comme expiation substitutive

L’interprétation théologique de la mort de Jésus-Christ comme un sacrifice expiatoire est adoptée dans l’ensemble du Nouveau Testament, et d’abord dans les mots de l’apôtre Pierre, qui reprend à son propos la métaphore de l’agneau sacrificiel de l’ancienne alliance :

[…] Ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tâche, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu.

Première épître de Pierre, Chapitre 1, versets 18-21

La référence à l’agneau « sans défaut et sans tâche » est transparente : seuls ces agneaux étaient agréés pour le sacrifice dans le système rituel de l’ancienne alliance, que connaissaient les destinataires juifs de l’épître (« ceux qui sont étrangers et dispersés… », Chapitre 1, verset 1). Ainsi, la prédestination de cet « agneau » est implicitement rattachée à sa mort, laquelle a été prévue « avant la fondation du monde », afin de racheter les hommes « de leur vaine manière de vivre ».

Cette notion de « rachat », ou « rédemption » est exploitée par l’apôtre Paul dans un registre plus conceptuel où il théorise intégralement la mort du Christ comme expiation substitutive analogue aux sacrifices prescrits par la loi mosaïque :

Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

Épître aux Romains, Chapitre 3, versets 21-26

Relevons et développons ici les points théologiques suivants à partir de ce texte de référence :

  • La justice de Dieu s’obtient par la foi en Jésus-Christ : cette justice consiste en ce que Dieu justifie (c’est-à-dire, déclare juste) celui qui possède cette foi, et en ce que Dieu manifeste sa justice comme rétribution des péchés
  • Ces deux idées, la justification du pécheur et la punition des péchés, sont apparemment contradictoires : la justification (gratuite, c’est-à-dire sans condition) de l’homme comme créature contredit la justice de Dieu qui doit s’exercer envers l’homme comme pécheur
  • La résolution de cette contradiction apparente réside dans une forme de transaction juridique, sur le modèle de la « victime propitiatoire » de l’ancien rite israélite : Dieu a destiné Jésus-Christ à être une telle victime de substitution, c’est-à-dire à recevoir le châtiment de la justice divine à la place de l’homme pécheur, en principe de celui qui a placé sa foi en lui.

Ainsi, le salut chrétien, justification gratuite de l’homme par Dieu au moyen de la foi en Jésus-Christ, est fondé sur la mort même du Christ, « prédestiné avant la fondation du monde » (1 Pierre 1,20) à être un « agneau sans défaut et sans tâche », c’est-à-dire destiné à être une victime propitiatoire universelle. Les apôtres Pierre et Paul sont essentiellement d’accord sur cette interprétation, ainsi que l’apôtre Jean, qui a évoqué cette réalité à travers l’image de « l’agneau de Dieu » dans son évangile, et reprend lui-même à son compte la théologie de « l’expiation substitutive » dans sa première épître :

Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

1 Jean 2,1-2

La prophétie biblique la plus fameuse de l’oeuvre expiatoire du Christ se trouve sans doute au livre d’Esaïe, où l’on peut lire à l’avance l’intelligence du prophète à propos d’un « serviteur souffrant », qui prendrait sur lui les péchés des hommes, afin que le châtiment ainsi reçu serve de réconciliation entre l’homme et son Dieu :

Qui a cru à ce qui nous était annoncé ?
Qui a reconnu le bras de l’Éternel ?
Il s’est élevé devant lui comme une faible plante,
Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée;
Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards,
Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur et habitué à la souffrance,
Semblable à celui dont on détourne le visage,
Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées,
C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé;
Et nous l’avons considéré comme puni,
Frappé de Dieu, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités;
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

Esaïe, Chapitre 53, versets 1-5

3.Éternité et universalité de l’oeuvre du Christ

3.1.L’agneau prédestiné avant la fondation du monde

Bienvenue sur Le Logos et la Croix ! Pour lire les articles en intégralité, merci de vous connecter. Si ce n'est déjà fait, vous pouvez vous inscrire librement ici.


Retrouvez l’article en vidéo sur YouTube – Le Logos et la Croix

0 commentaires

Soumettre un commentaire